Compagnie des écrivains de Tarn-et-Garonne

Présentation de l'atelier

   L'atelier d’écriture (salle 202 de l'Ancien Collège, le vendredi de 18h à 20h) :

 

Il reprendra en salle 202 de la Maison de la Culture le vendredi 13 janvier de 18h à 20h, avec le projet d’organiser un stage de deux jours en février. Contacts possibles : Régis Granier (2ème et 4ème vendredi ; 06 65 33 71 49)

 

 

Car l'atelier d'écriture c'est aussi -et surtout- le plaisir de se retrouver entre "amateurs" dans une ambiance de recherche et de partage.

 

***

Tenter de définir un « Atelier d’écriture » est une tâche malaisée tant les deux mots semblent éloignés l’un de l’autre.
« Atelier » fait souvent penser à cet endroit un peu secret, un peu magique où l’artisan se retire avec ses compagnons pour fabriquer -et parfois créer- les objets de la vie quotidienne.
Grâce à ses connaissances (dont je n’ai qu’une faible idée car il conserve jalousement ses « secrets »), le menuisier fabrique ou répare portes et fenêtres de la maison ; il en est de même du cordonnier pour les chaussures de toute la famille, du tailleur pour les vêtements… et nous pouvons prolonger la liste indéfiniment.

L’atelier d’écriture a ceci de commun avec celui de l’artisan : c’est d’abord un lieu où nous nous retrouvons entre « compagnons », avec nos rituels et nos secrets. Un lieu de partage : du plaisir d’écrire, de lire, de découvrir des textes. 

Les séances suivent un rituel devenu traditionnel : l’animateur procède d’abord à une introduction.
En fait, il s’agit d’une proposition d’écriture  qui peut ressembler tout simplement à une fenêtre ouverte vers l’imaginaire, l’observation ou l’émotion intime. Ces suggestions, aussi variées que possible, invitent les participants à emprunter des pistes curieuses, originales et ludiques.

Chacun peut s’en saisir à sa manière : il n’y a pas de contrainte. Nous ne sommes pas à l’école : nous empruntons nos propres chemins.
Sans attendre, tant l’appétit d’écriture est vif,  chacun se met à écrire.
Lorsque  le groupe commence à chuchoter, c’est qu’il est temps de passer à la lecture.
Chacun lit alors le texte qu’il vient d’écrire.
Un texte tout chaud, quasiment sorti du four.
Tous les autres l’écoutent avec attention et dans le respect de ses opinions et de sa sensibilité.

Collaborer à un atelier d’écriture engage le participant à offrir sa mémoire, ses rêves, et, au-delà de sa propre histoire, plusieurs facettes de sa personnalité. C’est un terrain  d’aventures : les «compagnons» deviennent rapidement  des complices que chaque séance d’écriture rend plus proches. Surtout, le compagnon-écrivant  s’y retrouve lui-même, au fil des textes, inattendu, à la fois inconnu et familier : car on n’écrit pas pour « s’exprimer », ni même pour «communiquer», mais pour  s’inventer ou se reconquérir  un  «soi-même» que l’existence nous a souvent fait négliger. Pour partager une émotion, une observation, un plaisir ou quelques expériences.

La lecture tient une place centrale dans l’Atelier d’écriture.
A la lecture de son propre texte, chacun s’aperçoit qu’à son insu, souvent, il a bel et bien un style. Les  commentaires dans le groupe sont nombreux et primordiaux ; en effet, lire et commenter les textes des autres aiguise un sens critique qui est ensuite reporté sur son propre texte. Ecrire, c'est aussi lire : au plaisir d'écrire s'ajoute celui de partager, de communiquer, voire de communier. Dans l’étonnement toujours de ce que l’écriture elle-même produit, nous restons fidèles à l’écoute des mots de chacun, de sa voix au plus près de lui.

Les thèmes abordés ? Ils sont nombreux et aussi variés que possible : depuis la liste des «premières fois» ou celle des «choses qui doivent être courtes» jusqu’au récit de quelques rêves ou aventures, en passant par la description de son meilleur ennemi ou de son bureau d’écrivain, d’écrivaine… Et chaque fois, l’aventure est loin de se révéler vaine ! Il nous est aussi arrivé d’inventer des mots (mais oui, pourquoi pas ?) et, pour conclure, je vous propose le néologisme «trounoiriser» : trounoiriser, c’est jeter tous ses soucis dans un trou noir.

C’est un peu ce que nous faisons, deux heures chaque semaine, le vendredi.